Purge

J’ai la grippe, on décale d’une semaine la réouverture du restaurant. Je délire, j’ai des pensées géniales, des pensées merdiques, mon cerveau est un champ miné, d’aspirateurs trous noirs, ascenseurs spatiaux, j’ai chaud j’ai froid, en plus mon ordinateur n’est pas à l’heure mais me laisse consulter des sites, et j’écoute un vieux mix du nouvel an 94 par lenny dee. Stu § pide.

Je fais une cure ayurvédique avec Lucille mais on est malades : on perd le feu. Or, on a besoin de feu.

J’ai peur des gens aux yeux clairs qui te regardent fixement sans ciller. Dans ma tête j’écris un discours pour mon anniversaire. Allez vous faire foutre. Je vous aime tous, mais allez vous faire foutre. Ouvrez vos coeurs et on en reparle. Vous etes une bande de coincés du cul, serrés des machoires, et vous faites la leçon. Vous faites plaisir à vous mêmes, avant tout. C’est pas pour moi. C’est jamais pour moi. C’est pas grave mais il ne faut pas se mentir à soi même.

Ma maison ressemble enfin à quelque chose. Reste à faire mon yoga. jusqu’à ma mort. Accompagné des Temptations, un très bon groupe.

Techniquement : techniquement je suis fonctionnel. Je me suis levé à 6h30, si ça c’est pas être fonctionnel. J’ai faim mais on a pas grand chose à manger à cause de cette histoire de cure ayurvédique. Alors j’écoute les Temptations et j’écris des choses incohérentes. L’autre nuit j’ai pas dormi, j’ai écrit dans ma tête des courriers à tout le monde, qui ne partiront jamais. Jamais. Jamais. N’empêche : écrire c’est bien. Ça permet de purger.