Muslimgauze. C’était le projet d’un anglais qui s’appelait Bryn Jones. Il est mort à 38 ans en 99 d’une infection par un champignon (oui…), laissant derrière lui une chiée d’enregistrements dans plein de styles différents, ambient, noise, breakbeat, techno, le tout étalé sur 15 ou 16 ans. Le gars était un peu obsédé par le moyen orient et ses conflits. Les titres des albums et des morceaux ont toujours des noms évocateurs, avec un côté militant et un peu politiquement incorrect (du genre “Vote Hezbollah). Et puis surtout on retrouve toujours des éléments arabisants dans sa musique, des samples de darbouka, zurna et tout ce qu’il faut pour se croire au pays d’Aladin et de Saddam Hussein.
Bon, il y a à boire et à manger, il faut faire du tri, et malheureusement le best of Muslimgauze reste à compiler. Mais il y a pas mal de pépites. J’aime beaucoup les morceaux avec de grosses ryhmiques légèrement saturées, de grosses basses, un son bien chaud et une ambiance glaciale en même temps… Des trucs qui auraient pu sortir ce matin. D’ailleurs on a pas mal évoqué Muslimgauze récemment, dans les articles de presse sur Vatican Shadow. Proximité thématique, similitudes dans le son, et dans la structure ultra minimaliste des morceaux…
Bref. A vos pioches. La page Discogs est là.