Vampire Slayer – Dumb Death (2012)

<a href=“http://vampireslayer.bandcamp.com/album/dumb-death” data-mce-href=“http://vampireslayer.bandcamp.com/album/dumb-death”>Dumb Death by Vampire Slayer</a>

Salut j’aimais bien le nom de ce groupe alors je suis allé voir. J’ai bien aimé la pochette du disque ainsi que son titre qui renvoie peut-être aux Darwin Awards, ce Prix Nobel de la mort conne. J’ai vu la tête du gars, barbu, avec des lunettes de soleil qui ne sont pas des Wayfarer. Ce que j’ai trouvé bizarre parce que la musique est totalement hype, dans le genre électro expérimentale à la James Ferraro, Games, et tout ça. Sauf qu’il ne vient pas de Brooklyn, il est mexicain. C’est pas mal. 

Alors que dire de cette musique rose fluo des années 80 du futur? Hum. C’est très rythmé. Sur le second morceau qui s’appelle lofi sky, il y a des craquements de vinyle, et une grosse batterie samplée passée au mixeur, oui dans la grande tradition Warp/Rephlex/Ninja Tune. On sent les effets Ableton Live mais c’est pas grave. Bref. C’est cette fameuse intelligent dance music, mais version tiers monde! Autrement dit, c’est approximatif, pas très bien mixé, pas très propre, mais ça sonne miraculeusement frais en 2012, une époque où Squarepusher est au creux de la vague du cool, ou aux antipodes, très très loin en tout cas mais rappelez vous qu’une montre arrêtée donne la bonne heure deux fois par jour. 

Ce jeune foufou donne des noms marrants à ses chansons des années 90 sans paroles : Thr33, Lofi Sky, 4our, Egg Sammish, Creepy Monkey, Bitching, etc… J’aime bien, c’est pas des idées géniales, mais j’aime bien. Comme la pochette. Comme le contenu du disque d’ailleurs! C’est moyen, mais frais et sympa. Ca me rappelle qu’à une époque j’écoutais sans arrêt Aphex Twin et compagnie et je trouvais ça trop cool les breakbeat découpés, déconstruits, recomposés, comme une voiture de jacky détruite puis vaguement remontée en forme de bonhomme de neige qui aurait fondu au soleil. Ou un truc du genre, n’importe quoi en fait, tout sauf une voiture, mais quelque chose qui roule tant bien que mal. Un mutant dégueu plein de verrues, un bras à la place du nez, l’anus à côté de la bouche, les têtons disproportionnés, bah. De quoi traumatiser Manu Katché pour le restant de ses jours. Et c’est tant mieux. 

Bref ouai voilà. Si un jour tu t’es demandé à quoi aurait ressemblé la musique de Squarepusher si il était né à Mexico dans les années 80, voilà un début de réponse. Il aurait des lunettes de soleil un peu moches, il remplirait ses albums de sons en 8 bit jusqu’à la gueule, il utiliserait Ableton (comme tout le monde, OK). Il serait un peu dark parce que le Mexique d’aujourd’hui est pas très marrant, il passerait son temps à manger des glaces en jouant aux Tortues Ninja sur sa nintendo, en se demandant sincèrement comment on peut préférer jouer à la xbox ; il mangerait probablement un peu plus de tacos et de fajitas que son double anglais. Maintenant que j’ai répondu à cette question, je ne me sens personnellement ni plus intelligent, ni plus bête, mais bon. Il faut bien passer le temps. 

Bon j’arrive pas trop à me décider, pouce levé ou pouce baissé pour ce truc à la pochette hideuse/sublime dégageant un agréable rayonnement rose-vert fluo? Et les vampires dans tout ça? Ils sont où? Ils sont peut-être dans cette police de caractère assez chouette utilisée pour le titre. Dumb Death. Pourquoi un tel titre? Qui est-ce qui meurt? Est-ce que c’est une métaphore? Est-ce que c’est comme quand on dit “l’enfant innocent qui vivait en moi est mort à l’instant où j’ai vu deux strip teaseuses vietnamiennes se piquer dans l’anus pour faire monter plus vite leur shoot de morphine”? Et pourquoi cette aura verte autour de Malibu Stacy? Ça fait beaucoup de questions, peut-être un peu trop. Ce disque est mystérieux c’est le moins qu’on puisse dire, moi j’ai pas trop aimé à cause de ces rythmes concassés qui me fatiguent un peu. Du bidouillage facile quoi. C’est flagrant dès qu’on commence à toucher aux trucs rythmiques. Et puis c’est étouffant, j’ai besoin d’air, surtout ce soir. Je dis pas que c’est nul, hein. Mais fatigant, et aussi agréable que de passer une heure allongé dans le noir sur son lit après avoir ingéré un litre de café ultra fort. Demain matin, je me le remettrai et je trouverai ça certainement génial. Au fond peu importe. Ce qui est vraiment important, c’est que quelque part au Mexique, à cette heure ci, quelqu’un est en train de préparer de délicieux tacos. Et que j’ai grave la dalle. C& TT A +