Ce monde

Ce monde c’est la pluie. C’est un moteur de frigo qui fait trop de bruit. La cathédrale empoisonnée, la bêtise, la fin du Vrai. Ce monde s’enfonce : pas moi. Je suis stable sur mes appuis. Je regarde tout ça de haut, de plus en plus haut. Je ne me sens concerné par aucune institution humaine. Au fond de moi. Je ne sais pas si c’est pour tout le monde pareil, probablement plus ou moins. Nous faisons semblant de croire que l’Occident est encore une réalité. L’Occident est mort à Gaza. L’Occident est mort à Gaza. C’est une évidence : honte à nous. Quelle laideur. Vite, que ce monde s’effondre. Organisons nous pour sauver ce qu’il y a à sauver : pas grand chose, mais un peu quand même. Et juste, contentons nous d’observer la chute. Il y a d’autres mondes : celui ci peut bien se pétrifier et se dissoudre, c’est pas un drame. La fin de la culture ne signifie pas qu’elle n’a jamais existé : elle a été et de toute éternité elle aura été. C’est un motif de réjouissance. Il est temps qu’advienne autre chose, d’autres formes, une autre vie, d’autres histoires. Pas d’inquiétude, pas de déprime : les choses se passent exactement comme elles doivent se passer. PS : ça ne m’intéresse pas d’être jugé sur la cohérence de mes propos.