Il y a des explosions de noirceur, et c’est comme une réaction en chaine qui dure depuis le début des temps.
C’est dans ce monde, ça veut dire que ça se déplace dans l’espace et dans le temps, ça nous atteint fatalement de temps à autre.
Comment gérer ça, pas facile. Plus précisément : comment gérer ça sans entretenir cette réaction en chaine. Parce que, exploser à son tour, c’est facile. C’est la réaction de base, qui fonctionne bien sur du très court terme. En soi, si la souffrance est de valeur neutre, alors cette attitude est aussi de valeur neutre : why not. Mais si on estime que la souffrance n’est pas désirable pour soi ni pour n’importe qui d’autre, alors il faut faire en sorte d’être un trou noir. Digérer la noirceur. La passer au feu. Il y a en nous un feu qu’on doit entretenir en permanence. Sinon il s’éteint. On en a besoin pour plein de trucs, du genre agir sur le monde, exercer sa liberté, autrement dit être heureux… On en a aussi besoin pour digérer la noirceur. Mieux : la digérer de la manière désirée, suivant l’humeur. Ca peut devenir un jeu. La digestion génère de l’énergie ET un résidu qui prend des formes variées à l’infini, potentiellement très belles : c’est ça qui est cool.
Digérer la noirceur sinon on se l’inflige à soi même.
On mange trop
on mange pas assez
on se détruit avec toutes sortes de substances
on s’enroule dans des pensées négatives
on se taillade
on déclenche des trucs bizarres
on s’autodétruit.
Vaut mieux mettre au feu.
FEU !
FEU !
FEU !