Magic Circle – Magic Circle

Hey encore un album de grosse musique à guitare sur ce blog. Sauf que cette fois ils ont des étoiles plein les yeux et des gilets à paillettes, en tout cas dans ma tête quand je ferme les yeux. Des rockers avec une “sensibilité”. Youpi. Non je parle pas d’un groupe émo je parle d’un vrai truc de dur mais des loubards avec des foulards et du mascara. Putain pourquoi je pense à ça moi? Mystère. C’est peut-être la production très 70 avec zéro infrabasse, des guitares à micro simples pas vraiment grassouillettes, et puis le chanteur qui a l’air un peu maniéré, qu’il le veuille ou non. Il y a évidemment un côté Black Sabbath, Melvins aussi. Apparemment Magic Circle c’est une sorte de allstar band du milieu hardcore du Michigan. Oh ça me fait penser que j’ai des cookies dans mon frigo.

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Alors le premier morceau il dure à peu près 50 heures. 8 minutes 40 plus exactement. Il est lent, c’est vrai, au début en tout cas. Tout semble s’arrêter à un moment donné et là riff heavy metal de la route et hop retournement de situation hallucinant on nous sort une sorte de désert rock hyper corrosif mais avec toujours un chant de groupe à franges. C’est original, ça on ne peut pas leur enlever. Ou peut-être pas tant que ça (je suis un peu défoncé). Ah ouf enfin ça s’arrête. C’était bien mais hélas c’est sur la durée qu’on reconnait blablabla (je sais pas moi non plus) 

Le deuxième morceau s’appelle Rapture. Il est me semble-t-il encore plus rapide que la fin du premier et ça ressemble encore plus à black sabbath. Cette fois le refrain est totalement truc des années 70. Il est sérieux et romantique d’une manière qu’on n’entend plus trop aujourd’hui. C’est bien. C’est de la musique qui donne envie de se prendre au sérieux et de croire au progrès de l’humanité. Fichtre. Et en plus ça groove un max, ma tête bouge toute seule. L’efficacité avec classe, comme James Bond. Je me demande si ces messieurs sont anglais. J’ai pas fait mes devoirs, je ne sais strictement rien sur ce groupe à l’instant où j’écris ces lignes. Ce qui est le cas pour 90% des chroniques que je poste ici j’avoue. Mais bon. Je crois que c’était le deal au départ. La fin de ce morceau ressemble à une chevauchée à moto dans une ville dévastée par la peste. C’est très sérieux. Magic Circle, un groupe sérieux. 

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Punaise la guitare du mec est pas bien accordée au début du troisième morceau. Enfin je sais pas elle sonne d’une drôle de manière. Ces micros à simple bobinage… C’est vraiment chelou. Le mec se met à chanter. Il fait encore son Ozzy. Il le fait bien, et même mieux que l’original d’une certaine manière, d’une manière 2.0. Ouai non. Vous êtes pas encore prêts pour cette expression, “d’une manière 2.0”. C’est marrant le son est étonnamment léger et dynamique pour un album de ce style. C’est assez étrange, et étrange = bien. Toujours la tête qui bouge et plus ça va plus je trouve que le chanteur nous offre une performance AAA plus plus avec mention plus. Le petit sait se servir de ses cordes vocales. Il a du beaucoup travailler pour ça et il est récompensé pour ses efforts. Le morceau se termine par un passage de moines tibétains. Bien. 

Ensuite, encore un morceau lent, mais pas gras. C’est super. Et le chanteur se met à raconter quelque chose. Je comprends rien aux paroles évidemment. C’est dommage. On peut seulement imaginer la teneur de ses propos. La chanson s’appelle Scream Evil. Dans ma tête j’imagine une fille. Une scream queen dans un film d’horreur. Peut-être Evil Dead, peut-être pas. En tout cas j’imagine une jolie fille avec des cheveux coupés au carré et des fringues ringardes depuis vraiment très longtemps. Elle se fait égorger la pauvre mais on sait pas pourquoi, simplement que c’est evil. Avec des petites gargouilles qui volent tout autour et un sourire de possédé. Elle se fait égorger et elle est contente parce qu’elle sait que ça va lui procurer la plus grande jouissance qu’un être humain puisse connaître. Elle a découvert le secret du passage de la vie au néant, ce corridor étroit qui blablabla vous continuez j’ai la flemme. 

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Revenons à nos moutons. C’est l’avant dernier morceau. Ces mecs prennent pas ça à la rigolade c’est le moins qu’on puisse dire. J’en ai pas l’impression en tout cas. Je me suis fait une crampe au cou j’étais mal installé. Je mangerais bien un cookie. Ah au fait, je me demande ce que vaut le dernier album de Black Sabbath. Il peut pas être totalement mauvais, si? On verra. En tout cas ces Magic Circle sont dans la place et ils font le job, Ozzy peut retourner sniffer des fourmis ou je sais pas quoi l’esprit tranquille. Le patrimoine est bien gardé, la petite flamme accompagnera l’humanité encore longtemps, jusqu’au jour où elle finira par embraser toute la planète et réduire la civilisation à l’état de relique, et où les derniers hommes assoiffés de sang et de survie sillonneront les routes sur leurs motos du futur à la recherche de femmes, de nourriture et de drogues. Dans cet ordre de priorité. En ce temps là, les expressions à la mode et la façon de parler seront exactement les mêmes qu’au milieu des années 70 et le Eric Forman du futur écoutera ce genre de musique avec sa bande de personnages du 70’s show du futur. 

Ah au fait il y a un dernier morceau qui s’appelle Cloven In Two, ce qui doit signifier fendu en deux à peu près. C’est clairement une histoire de bûcheron. Cette chanson est notable également pour la sorte de solo de basse qu’on peut entendre au bout de quelques minutes. Après quoi le tempo ralentit et ça devient vraiment viril. Mais viril moustachu, avec pourquoi pas un peu de cuir. C’est un peu “Les Flics de la Police 4”. Un obscur film policier des années 80 avec Charlton Eston que je viens d’inventer d’après une idée volée aux Simpsons. Figurez-vous (je change de sujet) que la fin du morceau ressemble à des rectangles de lumière qui clignotent, ou à un truc de Steve Reich qui aurait à la fois avalé un disque de rock et une balle de baby foot. 

Bon voilà je vous laisse sur cette comparaison qui, je l’espère, vous éclairera. A plus.